Dans le cadre du cours de didactique de l’oral au préscolaire et au primaire (DDL2735-Hiver 2019), je dois réaliser un travail de réflexion sur la communication orale et son enseignement. Pour cela, je vais commencer par décrire trois de mes forces en donnant des exemples concrets pour chacune d’elles et indiquer en quoi cette force me permettra d’être un bon modèle linguistique pour mes futurs élèves. Ensuite, je vais finir par identifier trois de mes faiblesses lors de situations de communications orales que j’ai déjà vécues et les actions correctives que j’aimerais y apporter pour y remédier.
Mes trois forces en communication orale sont les suivantes :
1. J’estime avoir une bonne prononciation propre au standard, c’est-à-dire que j’évite la diphtongaison excessive. Cela pourrait être expliqué par le fait que j’ai toujours été exposé un français standard et soutenu en raison de mes origines algériennes où l'on utilise le français dit de France. Je considère que c’est une chance de pouvoir parler sans faire attention à ma prononciation, car j’ai conscience que cela pourrait être très difficile pour une personne qui a l’habitude d’utiliser un français familier, car c’est plus naturel. Je vais pouvoir transmettre cette force à mes élèves, car ils seront tout le temps exposés à un français plus standard, car c’est naturel pour moi de parler sans diphtonguer et cela les aiderait à distinguer entre le familier qu’ils utilisent à la maison et la formelle qu’ils auront à utiliser en classe.
2. Avoir un contact visuel constant avec mon auditoire est très important. Quand je m’adresse à plusieurs personnes, j’essaie de balayer du regard tout le monde afin de m’assurer que je transmets adéquatement mon message. En effet, l’expression faciale de mon auditoire me donne idée sur leur compréhension de mon message. Cette force va me permettre de m’assurer de la concentration des élèves en classe ainsi que leur compréhension de ce que je dis.
3. J’estime que j’ai une bonne maitrise de la subordination. J’essaie d’utiliser les bons pronoms relatifs dans mes phrases, par exemple : « faire référence à une personne dont j’ai parlé hier », je dirai : « le père d’Hélène dont je t’ai parlé hier est décédé ». Mais, les gens ont tendance à dire : le père d’Hélène que je t’ai parlé hier, quand on utilise le verbe parler, c’est parler de quelque chose, donc c’est un Gprép (CI) on doit utiliser le pronom relatif «dont». Une prise de conscience des erreurs qu’on peut faire à l’oral demande la maitrise et la compréhension des règles qui régissent la langue. En travaillant sur des exemples, comme ce dernier, on peut faire changer les façons de parler, en comprenant pourquoi cela ne se dit pas de cette manière, mais plutôt d’une autre manière.
Mes trois faiblesses quand je suis en situation de communication orale sont les suivantes :
1. Quand je suis en situation d’improvisation ou bien de recherches de mots pour exprimer une idée j’ai tendance à avoir un tic sonore « euh » ce qui peut mener à un décrochage de mon auditoire. Pour y remédier, je dois prendre plus de temps pour organiser mes idées pour pouvoir m’exprimer sans hésitation.
2. Dans le contexte de vie actuelle, on est exposé énormément à la langue anglaise, ce qui me porte à utiliser l’anglicisme sans même me rendre compte que ce n’est pas approprié. Par exemple, je dis souvent : « je suis disponible à vous rencontrer le mardi matin », mais je devrai dire plutôt : « je suis libre pour vous rencontrer le mardi matin ». C’est une erreur assez courante que j’utilise dès que j’en ai pris conscience dernièrement sur laquelle je dois faire plus attention quand je dois m’exprimer.
3. Quand je suis en situation de communication en exposé oral devant un auditoire, j’ai souvent une posture trop relâchée, ce qui peut me donne une allure de nonchalance. Cela pourrait passer pour un manque de dynamisme et un manque d’enthousiasme. Je dois faire plus attention à ma façon de me tenir comme locutrice, car cela pourrait désintéresser mes élèves et me mettre en position gênante et stressante.
Pour conclure, il est plus facile de prendre conscience de ses forces que de ses faiblesses, c’est pourquoi il est très important d’avoir un regard critique sur nos compétences en communication orale afin d’avoir une prise de conscience sur nos lacunes pour nous permettre de nous améliorer et de donner le bon exemple à nos élèves.