L’évaluation au primaire représente un vrai défi, surtout pour les nouveaux enseignants. On ressent une certaine pression envers la sanction donnée aux élèves pour justifier nos choix pédagogiques. Des questionnements restent toujours présents par rapport à la manière de procéder et à l’intérêt d’effectuer des examens. Dans ce texte, je vais mener une réflexion concernant ce sujet, car cette compétence est à travailler pour moi. Je vais d’abord commencer par l’analyse de la pratique de madame Chandonnet Julie, enseignante qui a présenté une conférence dans le cadre du cours DDM4650 (hiver 2020).
Tout d’abord, l’une des définitions des évaluations qui retient mon attention est la suivante : « L’évaluation est le processus qui consiste à porter un jugement sur les apprentissages, à partir de données recueillies, analysées et interprétées, en vue de décisions pédagogiques et administratives. » (MEQ, 2003). Cette définition peut paraitre simple, mais en tant qu’enseignante en début de carrière, on ressent une pression à ce sujet. En effet, on nous le répète souvent pendant nos stages qu’il ne faut pas tomber dans le piège de surévaluer, car on risque de passer plus de temps à le faire qu’à planifier. Ce dernier point représente la réalité de bien des professeurs comme l’explique Mme Chandonnet dans sa conférence. Cette dernière raconte son cheminement concernant cette question de manière très claire. Elle précise qu’en début de carrière, elle réalisait ses évaluations comme la majorité des enseignants c’est-à-dire avoir des notes et des pourcentages pour justifier la réussite ou l’échec d’un élève.
Ensuite, cette enseignante explique sa réflexion par rapport à l’intérêt d’attribuer une note dans l’évolution des compétences d’un élève. Elle précise parfaitement le découragement des parents et des apprenants. C’est pourquoi elle avait réfléchi à trouver une alternative qui est de procéder par code couleur au lieu d’une note afin que l’élève puisse savoir quoi travailler sans se comparer aux autres. La vision de cette professionnelle me parait comme une évidence. En effet, pour moi évaluer est synonyme de stress, mais cela peut servir à la rétention des apprentissages (conférence en neuroéducation, cours DDM4650, hiver 2022). En effet, on est plus motivé à réviser lorsqu’on a un test que lorsqu’on sait qu’on ne sera pas notés. On est plus attentifs et à l’écoute si l’on sait que le contenu sera évalué. Toutes ces constatations m’aident à mieux comprendre « pourquoi évaluer ? » et « comment le faire ? ». Je compte sur mon prochain stage pour mettre en pratique les informations recueillies. Je vais pouvoir réellement évaluer, car lors de mes précédents stages, en raison de la pandémie, j’ai pu exercer cette compétence en maternelle seulement. J’ai eu la chance aussi de le faire lors d’un contrat de deux mois en maternelle où j’ai pu réaliser les bulletins de fin d’année.
En conclusion, à mon humble avis, même si la compétence « évaluer » est à acquérir tout au long de notre carrière, je réalise que c’est en exerçant notre esprit critique qu’on peut avancer. En effet, la perfection n’existe pas et l’expérience vient ajouter de l’adaptation et de l’amélioration dans le domaine.
Références :
- Julie Chandonnet. Conférence “ Évaluer sans notes chiffrées 500 mots”. Cours DDM4650-Activité intégratrice, UQAM, hiver 2022. Vidéo en ligne : https://youtu.be/H_hacUZBJ_Y
- MEQ, 2003. Politique d'évaluation des apprentissages. Version abrégée, p.2
- Lorie Marlène Brault-Foisy. Conférence “Neuroéducation”. Cours DDM4650-Activité intégratrice, UQAM, hiver 2022