Dans le cadre du cours ASS2067 (hiver 2019), mes collègues et moi avons élaborer un plan d'intervention impliquant la dyslexie et la dysorthographie. Voici un descriptif de la difficulté que peuvent rencontrée les élèves concernés :
Les activités de lecture et d’écriture ainsi que le langage oral ont une place importante dans l’apprentissage à l’école. Dès leur jeune âge, les enfants apprennent à décoder et déchiffrer les lettres et les mots. Ils sont amenés aussi à faire des exposés oraux devant leurs pairs.
Bien que la plupart des enfants arrivent à apprendre la lecture sans trop de mal, cet apprentissage n’est pas un jeu d’enfant pour tous. Certains d’entre eux doivent travailler très fort pour apprendre à lire ou à écrire à l’école et à la maison. Ils ont de la difficulté à reconnaître les mots écrits qu’ils ont déjà lus, à décoder les nouveaux mots qu’ils lisent et les orthographier efficacement. Certains de ces enfants sont diagnostiqués avec le trouble spécifique d’apprentissage de la lecture, appelé également dyslexie (Maisonneuve et Normand, 2012).
Plusieurs définitions ont été attribuées à la dyslexie. Selon son sens étymologique, la dyslexie est un trouble de la capacité de lire, ou difficulté à reconnaître et à reproduire le langage écrit (2017 Dictionnaires Le Robert).
La définition de la dyslexie selon Pannetier (2010) est une forme particulière parmi les difficultés à lire. La structure du mot le dit bien « dys » vient du grec et signifie difficulté, et « lexie » à la même origine et signifie mot.
L’acte de lire (voir annexe 1) selon Estienne (1999) peut se définir comme :
Un processus complexe d’identification ou de décodage des mots et de compréhension des phrases.
Une réflexion métacognitive sur l’écrit et la lecture (la nature, les fonctions de l’écrit et les manières de l’acquérir) et une réflexion métalinguistique (conceptualisation du langage écrit).
Fait intervenir des compétences graphophonologiques.
Fait intervenir également des discriminations visuelles et auditives (pour identifier les mots rapidement, il faut pouvoir détecter les différences et les similitudes entre les sons et les lettres).
La dyslexie va de pair avec la dysorthographie. Selon Pannetier (2010), la dysorthographie est souvent associée à la dyslexie chez une même personne. Il est cependant intéressant de noter que les erreurs faites en lecture et en écriture ne sont pas forcément les mêmes, ce qui n’est pas étonnant puisque les stratégies utilisées pour lire et pour écrire sont différentes (voir figure en annexe 2).
Pannetier (2010), elle définit la dysorthographie comme une incapacité de développer une connaissance et une maîtrise adéquate du code de l’écriture, depuis l’alphabet jusqu’aux règles de syntaxe et de grammaire. En fait, la dysorthographie ne perturbe pas seulement l’orthographe, mais l’ensemble des règles qui gèrent la réalisation et l’utilisation de langage écrit. Cette auteure présente les deux définitions selon le DSM-IV-TR et L’OMS comme suit : trouble de l’expression écrite et trouble spécifique de l’orthographe.
Écrire et orthographier selon Estienne (1999) supposent des compétences plus exigeantes encore que l’acte de lire. Pour écrire et orthographier le scripteur doit réaliser l’acte moteur de l’écriture, mais aussi:
· Écrire avec des lettres ou graphèmes.
· Tracer chaque lettre.
· Capable d’agencer les lettres entre elles et les lier pour former des mots, etc.
Références :
Maisonneuve, M.-F. (2012). La dyslexie démystifiée: Pour une collaboration entre parents-enseignants. Montréal: QUEBECOR.
Robert, P., Rey-Debove, J., & Rey, A. (2017). Le Petit Robert: Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française.
Pannetier, E. (2010). Mieux comprendre la dyslexie: Un guide pour les parents et les intervenants. Montréal: Éditions Québecor.
Estienne-Dejong, F. (1999). Méthode d'initiation à l'écrit pour les dyslexiques et les dysorthographiques. Paris: Masson.
