LES DEVOIRS A L’ECOLE

Cet article représente un travail réflexif dans le cadre du cours DDM3551-hiver 2021.

   Depuis le début de la pandémie, le monde de l’éducation connait de nombreux questionnements. Une remise en question constante sur le succès et la progression des élèves. Aussi, depuis le mois de mars 2020, la question d’envoyer du travail à la maison pour les apprenants demeure au cœur des débats. À cette dernière interrogation, je vais essayer de présenter des arguments en faveur et contre les devoirs à la maison en m’appuyant sur différents auteurs qui s’y sont penchés. Par la suite, je formulerais mon opinion, et terminerais par une conclusion.

     Tout d’abord, depuis l’école primaire, j’ai toujours eu des devoirs à effectuer, et ce, même à l’université. En effet, ils ont sans cesse fait partie du décor scolaire. Par contre, l’existence de débats à ce sujet ne cesse d’émerger surtout après le début de la crise que nous vivons. Mais alors, quels sont les avantages et les inconvénients des tâches envoyés à la maison ?

Après la lecture de plusieurs articles à ce sujet, les mêmes arguments en faveur du travail envoyé par les enseignants à la maison reviennent souvent. Parmi eux, on retrouve celui des résultats scolaires des élèves (Chouniard, 2006). Cet auteur s’appuie sur plusieurs recherches qui prouvent que les devoirs favorisent la réussite à l’école. Par contre, concernant ce premier argument, la collaboration des parents reste primordiale, sans elle, le succès serait compromis. Une autre raison mise de l’avant est celle des parents qui en demandent. Effectivement, plusieurs raisons peuvent l’expliquer telles que : pouvoir suivre la progression de son enfant et combler des lacunes en lecture par exemple (Boivin, 2010).

Il est temps d’évoquer les inconvénients et ils sont plusieurs. En effet, selon Bongrand (2017), trois arguments majeurs peuvent être cités en défaveur des devoirs à la maison. Premièrement, la santé et le bienêtre des enfants. En effet, ceux-ci ayant des journées longues à l’école, ils viendraient alourdir leur horaire au lieu qu’ils en profitent pour des loisirs par exemple. Deuxièmement, l’efficacité pédagogique des devoirs est clairement remise en question. Assurément, plusieurs paramètres peuvent rentrer en compte tels que : le niveau de difficulté du travail demandé, leur intérêt, le temps alloué, etc. Troisièmement, l’inégalité des chances dans chaque foyer. Réellement, il existe des maisons où les conditions ne sont pas propices à l’apprentissage. Par exemple : parents immigrants qui ne maitrisent pas la langue où même ceux qui ne sont pas à l’aise avec les notions à travailler, le niveau social, etc.

     Ensuite, tous ses arguments jouent un rôle important et reflètent parfaitement le défi auquel font face les enseignants depuis la pandémie. Réellement, je pense que tout demeure une question de dosage comme lorsqu’on prépare une recette. En prenant l’exemple d’un gâteau, si l’on exagère avec l’ingrédient clé qui est le sucre, qu’il soit en plus ou en moins, cela aura un impact majeur sur le gout. Donc, il est déterminant comme future enseignante de savoir comment équilibrer la quantité et la qualité des devoirs transmis à la maison. J’estime qu’il faut s’allier avec les parents et offrir un accompagnement adéquat à chaque profil d’élève. J’ai eu la chance lors de mon premier stage d’être associée d’expérience qui était contre le fait d’envoyer des devoirs seulement pour sa conscience professionnelle. En effet, elle veillait à ce que le devoir soit court, de qualité, mais d’autant plus qu’il ne soit pas perçu comme une corvée. Notre rôle est d’accompagner nos élèves dans leurs apprentissages et leur progression. C’est pourquoi il est important d’offrir des devoirs de qualité et surtout bénéfiques.

 

    Pour terminer, le rôle joué par les devoirs est déterminé par l’enseignant. C’est à lui de garantir la réussite de ses élèves. Donc, un devoir doit appuyer et intégrer les apprentissages vécus à l’école. Dans le contexte actuel, il demeure essentiel de s’adapter et de soutenir tous les apprenants, peu importe leurs difficultés et leur milieu.

 

Références

-Chouinard, R., Archambault, J. & Rheault, A. (2006). Les devoirs, corvée inutile ou élément essentiel de la réussite scolaire ? Revue des sciences de l’éducation,32 (2), 307–324. https://doi.org/10.7202/014410ar

-Boivin, A. (2010). Il faut sauver les devoirs et les leçons. Québec français, (157),1–1.

-Bongrand, P. (2017). À propos du rôle des parents dans la persistance d’un “irritant” : les devoirs à la maison à l’école élémentaire. Association Française des Acteurs de l’Éducation. P. 87-92.

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